"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 18 septembre 2012

Jurassik Park, le retour…


Un premier élan du cœur boosté par ma naturelle charité chrétienne me poussait ces jours derniers à vouloir vous parler de la Fête de l’Humanité avec un chouïa de tendresse nostalgique.
Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on a 77 ans et qu’il est bien naturel d’avoir un geste de compassion pour tous ces fossiles et ces marteaux qui seront désormais privés de la lecture de Tintin… Il ne leur reste même plus Pif gadget

La fête de l’Huma, donc. Toujours la même avec ses concerts de musiques variées ; avec ses cabanes à frites et ses stands d’assoc’s sagement alignés dans les allées rebaptisées rues Jacques-Prévert, Che-Guevara, Hô-Chi-Minh, Salvador-Allende, Ethel-et-Julius-Rosenberg, Missak Manouchian… Avec désormais de nouvelles artères judicieusement nommées : rues Salah-Hamouri, Yasser-Arafat, Marouane-Barghouti… On a l’âge de ses artères…
Et, bien sûr, avec ses chapiteaux dédiés aux débats

Qu’en retenir ? Un premier sourire en lisant qu’hormis Benabar, le groupe musical en tête d’affiche cité se nommait New Order et l’envie d’en faire le titre du billet. Mais non car il y a eu la suite :

Tout d’abord, après un autre sourire en remarquant le changement progressif de la phraséologie des présentations : "recueillir la pulsation du monde et la transformer en énergie durable", la découverte d’un nouveau concept mis en valeur durant toute la fête : "Naissance d’un mouvement anti-austéritaire"… Ce concept d’austéritaire m’a réjoui… Puis la compassion a pris chez moi le dessus en assistant à la marche contre les licenciements, grande manifestation et signe de combativité. Cette démonstration de force s’est déroulée… dans les allées de l’espace clôturé de la fête. Un peu comme une procession du Saint-Sacrement conduite en catimini par le curé entre les hauts murs de la cour du presbytère…

Et puis l’orientation générale de l’édition 2012 méritait-elle tant d’efforts naïfs des clergés, bedeaux, chaisières et grenouilles de bénitier de cette "paroisse" pour attirer de nouveaux fidèles et compenser la disparition du prolo de notre enfance que le bobo et le petit prof ne sauraient suffire à compenser ?

Ils avaient pourtant mis le paquet avec deux grandes soirées : "Algérie : 50 ans d’indépendance" et "Sabra et Chatila, 30 ans après" Cool…Et sur les cinq grands débats, on a eu droit à "Méditerranée : quelle solidarité entre les deux rives ?", "Qu’est devenu le Printemps arabe ?" et "Temps de solidarité avec les réfugiés Maliens"…

Mais voilà. Ils avaient osé inviter Caroline Fourest à un débat ! Insultée, bousculée, recevant fruits et légumes, privée de parole… Par qui ? Evidemment par un commando de non-paroissiens adeptes de la religion de paix, d’amour et de tolérance que nous connaissons bien (et, nous dit-on, de leurs supplétifs d’esstrême-drouâte…) Ce fut particulièrement jouissif de voir nos braves cocos se faire traiter de racistes… Et de voir ceux-ci scander Liberté d’expression ! Fascistes ! à l’adresse des barbus et femelles ensachées hystériques honteusement discriminés ainsi qu’aux racailles chères à Mélenchon….
Surtout, surtout, les fidèles étaient sans bras, envahis chez eux, contraints de renoncer à l’office comme de braves cathos sans défense au sanctuaire brutalement occupé par Act-up… Comment ne pas avoir pitié d’eux… Que sont les gros bras de la CGT d’antan devenus ?  

Mais cessons de ricaner devant ses pauvres bolchos résiduels. On peut compatir à leur déception.

En revanche, il y en a d’autres qui méritent au minimum notre mépris et, disons-le, plus que le goudron et les plumes…

Je ne parlerai pas du PS qui n’a envoyé à la Courneuve que des sous-fifres, Harlem Désir s’étant judicieusement trouvé autre chose à faire. Non, je parle du Gouvernement de la France, notre gouvernement :

En théorie, si j’en crois les principes expressément affirmés par le Président (mais nous savons ce qu’ils valent après 120 jours), le gouvernement n’avait rien à faire es qualité dans cette galère partisane. Il a néanmoins cru bon de dépêcher sa porte-parole pour y prêcher la bonne parole.

Huée tout au long du trajet entre sa voiture et l’entrée de la salle, Najat Vallaud-Belkacem n’a pas pu en placer une. Dès ses premiers mots, elle s’est fait traiter de menteuse par un public vociférant. Le débat a tourné court et fut annulé. Discrètement exfiltrée comme on dit maintenant, elle a évidemment été harcelée par les journalistes voulant lui faire dire ce qu’elle en avait pensé.

Tout ce qu’elle a trouvé à leur dire, c’est :
"Moi j’ai pris grand plaisir à être là, c’était sympathique  et animé" (cf. ici)

Pour garantir le redressement et la croissance, nous avons un gouvernement qui nous donne confiance 

2 commentaires:

  1. Vous m'avez bien fait rire ! N'empêche que les communistes ont des élus en nombre. Preuve qu'il est toujours utile d'avoir un cousin bien placé même si de temps à autre on ne peut se retenir de lui cracher à la face. Le cousin en est d'autant moins rancunier que sans les deux ou trois pour cent de résidus bolchéviques il serait encore dans l'opposition...

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  2. On peut au moins dire que Caro Fourest ne s'est pas trompée sur une chose : la tentation obscurantiste est susceptible de générer un sacré bordel à gauche et les grands humanistes ne sauront plus où donner de la tête entre la promotion de l'individu déraciné et progressiste, d'un côté, et la défense de l'immigré discriminé dont la culture est une richesse, de l'autre.

    Sinon il n'y a pas que notre gouvernement qui ait fauté (oh surprise !) par ce malheureux choix partisan... A en croire les affiches (moches) qui m'ont pollué la vue au cours des dernières semaines, tout le service public de la radio soutenait cette fête "anti-austéritaire". Je suppose que leur excuse, c'est qu'il y a des chanteurs et que c'est le boulot... mais utiliser nos deniers pour prêter une sono et permettre de gonfler le budget chipolatas des permanents du PCF, c'est mesquin.

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