"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 28 juillet 2013

Les dissolvants dérivatifs Flamby…



Je n’arrive plus à écrire un billet sur les sujets sérieux. Autant sur ceux qu’on étouffe tant ils trahissent la gravité de la situation que ceux sur lesquels modernoeud brode à l’envie tant ils servent à masquer les louches manœuvres des larves de l’hyper-classe. Qu’il s’agisse donc des échauffourées de Brive, des accueils un peu rudes de Brétigny ou du scandaleux dérapage de Bourdouleix… Pourquoi ? Sans doute parce que ces sujets sont plus dramatiques les uns que les autres, comme des constats d’huissier du franchissement de points de non-retour

Heureusement que pendant ce temps-là, nos dirigeants, notamment les plus réalistes, les plus appréciés pour leur rigueur, leur volontarisme et leur sens de l’action, se focalisent à bon escient sur les dangers les plus angoissants pour le vivrensembre™ et la pérennité de l’ordre républicain.   

C’est donc sans débander que Son ambition matignonesque Manuel Gaz et des GAV Réunies s’est exprimé mercredi dernier sur le perron de l’Elysée à la sortie du Conseil des Ministres, solennellement et avec la gravité appropriée. La forêt de micros et camera se tendait vers lui tant l’annonce attendue était importante… Il est vrai qu’il faut sans doute remonter au moins à la cour de l’impératrice Théodora à Byzance, voire à la dynastie des Han, pour trouver, droit dans les rangers du duc d’Otrante, un personnage aussi titré : Prince du Trocadéro, comte de Brétigny, modérateur de Brive, médiateur de Trappes, protecteur des Bousculades, chef de rang honoris causa de la rupture du jeûne, porte-chandelier idem des diners du CRIF et j’en oublie…
Bref, l'espèce journalopienne était là pour entendre la nouvelle, le scoop inquiétant. Entre deux éclisses virevoltant au vent que le hasard d’une brise coquine dépose parfois sans bruit dans quelque rainure ferroviaire entre Brétigny et Aurillac, entre deux coups de couteau quasi virtuels entre les omoplates d’un soldat rentrant de permission et coups de pieds fantasmés dans le ventre d’une femme enceinte dont on se demande ce qu’elle foutait là, limite mise en garde à vue après la perte de son fœtus, faute d’avoir à dénoncer ce jour-là une nouvelle tâche de peinture sur la clôture d’une mosquée, Sa Certitude le Sinistre de toutes les polices nous a annoncé la dissolution de l’Œuvre française….      

Entre les retraites, l’euro, le chômage, la fiscalité des collectivités territoriales, toussa, le Conseil des ministres s’était penché sur le dossier. Il avait déjà planché il y a quinze jours au moins sur l’indispensable dissolution de Troisième voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires dont nous avions tous entendu parler et déjà subi les nuisances. Et, pour faire bon poids, dissolution aussi de l’assoc’ Envie de rêve dont la raison d’être était de gérer un café associatif pour rendez-vous et conférences-débats…
A l’évidence, ça ne pouvait suffire pour faire prendre conscience aux Fwançais du retour en raz de marée des ligues fascistes des années trente avec leurs nervis en chemises brunes semant la terreur à tous les coins de rues. Après Brétigny, Trappes et Brive, il était urgent d’en remettre une couche préventive

Donc, va pour l’Œuvre française ! Moi qui m’étais intéressé de loin aux castagnes agrémentant les alentours de Sce-Po et de l’Odéon au cours des retombées de "68", - il y a au moins quarante ans - j’en avais évidemment entendu parler. Mais si on m’avait posé la question la semaine dernière, j’aurais mis ma main au feu que ça n’existait plus depuis belle lurette… Ben non.
- J’ai même découvert que ce truc a tenu son VIII° congrès il y a 18 mois dans quelque salle de modeste importance ! Ils ont même une charte qui appelle à "la primauté du politique sur l’économique, du spirituel sur le matériel, du national sur l’étranger, du qualitatif sur le quantitatif, de la sélection sur l’élection, du talent sur l’argent, de la beauté sur l’utilité" On comprend que Manuel Gaz soit inquiet… pour nous.
- Surtout, ils ont un maître à penser qui, comme le canard, est toujours vivant ! Or Pierre Sidos est l’incarnation parfaite de toutes les batailles perdues depuis les ligues d’avant-guerre en passant par la collaboration, la LVF, l’OAS, etc. Fondateur de  l’Œuvre française, il l’a dirigée en direct jusqu’à tout récemment et doit avoir aujourd’hui 90 balais… Le danger qu’il représente n’en est que plus grand…
- Enfin, en cherchant bien, on découvre que les forces de l’Œuvre française participent chaque année comme supplétifs à l’inquiétant hommage rendu à Jeanne d’Arc, le premier mai place des Pyramides…

On comprend d’autant mieux le communiqué du Conseil des Ministres : "­- L'Œuvre française est une association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brazillac (sic) ou à Mauras (resic)". Quant à son annexe, Jeunesse Nationaliste, elle "propage, elle aussi, la haine et la violence"… (reprenez votre respiration…)
Je suppose que le préposé aux "éléments de langage" chargé de pondre ça a été content de son bel ouvrage et qu’il a pensé être suffisamment exhaustif. Je me demande pourtant depuis mercredi dernier s’il n’a pas oublié quelque chose… A vrai dire je ne vois pas ; auriez-vous une idée ?

Au demeurant, on voit là que la République est bien défendue ; pourquoi en aurions-nous douté ? D’ailleurs, le communiqué du gouvernement, scrupuleusement repris mot à mot sans en rien changer par toutes les dépêches d’agences, ne peut que nous rassurer : Plus personne ne se souvient d’avoir entendu parler de Brasillach ou de Maurras ; ni n’a conservé la moindre trace de culture historique des HLPSDNH…
Cébien ; on pourra d’autant mieux leur raconter n’importe quoi…

5 commentaires:

  1. rien à ajouter à ce remarquable portrait du ministre coups de menton comme l'ont défini le Pen et Xavier Bertrand.

    RépondreSupprimer
  2. Ils ne se souviennent même plus des hommages Miterrandiens au Maréchal ! Quelle pitié !

    RépondreSupprimer
  3. Après ils vont probablement dissoudre le blog du Plouc-émissaire.

    RépondreSupprimer
  4. Je me pose une question, Manu le chimique fera t il arrêté le Pape Fançois suit aux manifestations monstres au Bésil quand ce dernier viendra en France, il en serait capable le bougre.

    RépondreSupprimer
  5. kobus van cleef29/07/2013 11:33

    Qui, à l'heure actuelle, a lu Brasillach ?
    Qui, à l'heure actuelle, se souvient de Pétain ?
    Qui se souvient que Laval, son président du conseil, était socialiste ?

    Personne


    Et même chez moi, ma chère mère, qui a vécu l'occupe et, dans mon enfance m'a dit que Brasi avait été fusillé car''il était inverti et cela répugnait à 2gaules'',bref, la chère femme feint de découvrir que les 3/4 des collabos étaient rad soc et une partie non négligeable était homo ( dans mon enfance on disait''invertis et dépravés'' )

    Et pourtant, on a une certaine culture historique chez nous ( pensez ! Fils de fonctionnaires, pas de télé, né en 61 ,arrière petit fils de hussard noir..... je me fait l'effet d'être traitre à la famille....)

    RépondreSupprimer