"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 14 août 2015

Réflexion sur le non-évènement parisien d’hier.



Le psychodrame "Tel-Aviv sur Scène" a inspiré mercredi à Christian Combaz un billet sur Figaro.vox que je vous invite à lire en entier. En voici les dernières lignes :

« (…) En fait la ville de Paris ne se contente pas d'amuser le peuple quand il reste de l'argent, quitte à emprunter quand il n'en reste pas, elle profère des jugements sur la marche du monde, elle fait de la géopolitique, du commentaire à chaud, et de la morale et de la pédagogie, le tout en affectant l'humble détermination des gens qui ont le destin du monde entre leurs mains. On se souvient sans doute que pendant la semaine où l'on cherchait les survivants à Kao-lak [Cf. tsunami Thaïlande NDLR], Anne Hidalgo, alors première adjointe, avait imaginé de ceindre les arbres des Champs Elysées d'un crêpe noir. Cette fois il suffit de la citer pour sonder la profondeur de sa réflexion: "Au Moyen-Orient comme ailleurs, la doctrine de Paris est intangible: elle consiste à encourager plutôt qu'à réprimander, à échanger plutôt qu'à boycotter, à dialoguer plutôt qu'à excommunier".

L'idée que les Parisiens puissent n'attendre de leur maire aucune doctrine en matière internationale a-t-elle jamais effleuré Mme Hidalgo? Présenter de surcroît sa "doctrine" comme intangible, en montant sur ses grands chevaux comme si l'on siégeait en séance plénière à l'ONU, n'est-il pas légèrement immodeste? Certains se posent la question. Nous nous la poserons avec eux. »
Christian Combaz

- La réponse à la question est toute vue… A fortiori dans notre cher vieux pays où dorénavant l’émotion a remplacé la réflexion et la sensiblerie la sensibilité, où, surtout, la morale se résume au légal et où les responsables politiques se sont appropriés la fonction épiscopale de dire le bien, il est injuste de taxer dame Hidalgo d’immodestie… En effet, elle assume pleinement la totalité de ses responsabilités pour le bien commun des acurabas qui lui sont confiés. Et cela, j’ose le dire, en parfaite cohérence avec le principe de subsidiarité que nous devons – que ça plaise ou non – à la Doctrine Sociale de l’Eglise !
Certes, nous connaissons tous des politiciens qui ne débordent de leurs fonctions que par effet d’aubaine.. Mais pourquoi devrions-nous a priori suspecter dame Hidalgo d’immodestie dans sa "doctrine" ?
- Voyons les choses telles qu’elles sont : En fait sinon en droit, comme périodiquement au Vatican, le siège du pouvoir central est vacant. Parmi celles qui n’ont pas encore été officiellement sous-traitées à des tiers extérieurs, nombre de missions régaliennes exigeant de la puissance et souvent le recours à la violence d’Etat ont été abandonnées par juridisme ou manque de courage à des instances de pinaillage fonctionnant sur le mode des tribunaux civils. Et pour ce qui reste, l’action se limite à faire des moulinets de bras, à lancer des anathèmes avec force crispations de mâchoires, à commenter les faits divers, à proclamer des menteries avec fermeté, etc.
Bref, la Défense est hésitante, la Finance inexistante, la Diplomatie illisible, l’Education risible et la Justice complice…
La nature ayant horreur du vide, il est donc logique que les barons locaux, convaincus d’être dépositaires de la vraie Foi et soucieux (hum…) du bien-être de leurs concitoyens, s’occupent de tout, et notamment de Diplomatie, de Justice, d’aide au tiers-monde, etc. pour pallier la carence du gouvernement… C’est d’ailleurs une avancée vers l’horizon indépassable où le vieil Etat-Nation finira de se dissoudre dans le Grand Tout (ou le Grand Rien mais il reste un petit doute là-dessus car rien n’est parfait…)     

1 commentaire:

  1. L'État, c'est le plus froid des monstres froids. Il est froid même quand il ment ; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : « Moi, l'État, je suis le peuple. » disait Nietzsche.

    Le Nain

    RépondreSupprimer