"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 7 octobre 2016

Les "surprises" sortant des urnes…



On a vu se succéder cette année nombre de "résultats surprises" lors de scrutins au suffrage universel, résultats inattendus, surprenants… Des résultats laissant l’opinion publique "groggy", du moins si l’on en croit les commentateurs autorisés… C’est ainsi, par exemple, que l’on a vu les scores de l’AfD dans quelques élections locales d’Allemagne inquiéter tout le Landerneau européen plus encore que ceux du FN en France pourtant plus consistants. Il est vrai que l’Allemagne est une puissance sérieuse avec laquelle il faut compter, alors que la Fwance, hein... Surtout, on a vu le candidat "d’esstrême-drouâte" autrichien ne rater que de l’épaisseur du trait d’être élu Président Il a heureusement été coiffé au poteau grâce au sursaut citoyen d’une multiplication jamais vue des votes par correspondance de dernière minute... Et, apothéose dans le registre de la panique rédactionnelle, nous avons vu l’impensable victoire du leave ouvrant la voie au "Brexit…"
Tout ceci est contrariant. Ce qui l’est surtout, c’est que dans ces deux cas exemplaires de l’élection présidentielle autrichienne et du referendum rosbif, on se trouve chaque fois pas très loin du 50/50 avec au moins un des deux camps en présence se refusant à tout compromis raisonnable avec l’autre… J’exagère sûrement pour les besoins de la démonstration en ce qui concerne les Britishs, on peut leur faire confiance pour arriver à un arrangement conforme à leur intérêt commun, fusse sur le dos des électeurs. En Autriche, en revanche, le souci louable de maintenir le vivrensemble nonobstant l’Etat-de-droit semble les mettre dans une impasse…  Les motifs bidon inventés pour repousser l’élection n’ont qu’une explication : On se doute, voire même on est sûr, que le résultat précédent sera inversé et que, dans cette hypothèse, le camp des perdants ne l’acceptera pas ; et cela d’aucune façon !
Nous avons là une preuve supplémentaire de la nocivité du principe consistant à confier au suffrage universel direct le choix du personnage incarnant le pays et missionné pour être le gardien de son unité. A fortiori, comme c’est le cas chez nous, lorsqu’il est en même temps le vrai chef de l’exécutif en charge de gouverner selon une politique…

Il n’y a pas que la vieille Europe confrontée aux contrariétés découlant de la consultation inconsidérée du bas peuple. Nous en avons aujourd’hui un autre exemple avec la Colombie.

Le 26 septembre dernier, après quatre années de négociations, le gouvernement de Bogotá a signé un accord de paix avec les FARC. Aussi sec, toute la presse de l’entre-soi bisounours a salué cette avancée et on voyait déjà dans le Président colombien et le chef des FARC des lauréats du Prix Nobel de la paix faisant un peu plus sérieux que bien de ceux couronnés les années précédentes !  

Las ! Cet accord a été inconsidérément soumis à referendum populaire ce dernier dimanche 2 octobre. Bien qu’on ait fait ça vite-fait sans laisser aux acurabas locaux le temps de se poser de questions, l’accord a été rejeté par plus de 50% des suffrages ! Surprise et incompréhension ! La Colombie s’est réveillée groggy titrait un quotidien…

Comment la moitié des électeurs avaient-ils pu dire "non à la paix" après 52 ans de massacres et de tueries ? Personne ne s’y attendait !  

Au sommet de sa puissance dans la période 1995-98, contrôlant alors d’immenses territoires, les FARC commencèrent leur déclin avec la chute de l’URSS communiste (comme c’est curieux…) C’est alors que, outre l’habituel vol de bétail, le recours des FARC aux enlèvements de civils avec demande de rançons est passé au stade industriel pour compléter leurs ressources qu’ils tiraient alors déjà principalement du trafic de drogue depuis le début des années 1980. Parallèlement, ils se maintenaient grâce à la terreur en ensemençant les villages de mines anti-personnel et en "recrutant" de plus en plus d’enfants-soldat… Minés par les défections de cadres et les désertions, les FARC en sont donc venues en 2012 à s’asseoir à la table des négociations.

L’accord prévoyait notamment la démobilisation de ses troupes amnistiées et leur retour à la vie civile dans la "paix des braves"... Comment peut-on être contre ?

C’était oublier que si les FARC sont bien issues de révoltes rurales remontant à loin (certes avivées par des idéologues communistes mais néanmoins légitimes), ça fait au moins plus de trente ans que, sous la façade romantique d’une guérilla militarisée ayant aligné jusqu’à 17.000 combattants, ce n’est plus qu’un gang maffieux vivant de la cocaïne et de rapines en terrorisant les populations. "Détails" qu’ont voulu ignorer leurzélites mais que le péon et le citadin de province ont vécu dans leur chair depuis plus d’une génération !  
Et ceux-là n’ont pas accepté l’accord en raison des clauses stipulant non seulement qu’aucun des membres de cette "armée du peuple" n’ira en prison mais que leurs chefs et sous-fifres iront siéger au Parlement ! Sans doute en finançant leurs campagnes électorales sur leurs ressources mises de côté ! **

Rassurez-vous, on va trouver un arrangement. Tout le monde y a intérêt.

Qu’en retenir ? – Si vous voulez avancer, il ne faut jamais consulter le peuple !

** [d’une étude portant sur l’année 2003, il ressort que leurs "recettes" représentaient, en millions de dollars, plus du double de leurs dépenses d’entretien des troupes et achats d’armes...]     

1 commentaire:

  1. Fut un temps où une certaine jeunesse française braillait:"Crac, boum, tagada, anarchie vaincra!" et aussi: "élections, piège à cons".
    Il est aisé de se rendre à l'évidence, aussi bien en Colombie qu'en France, que le bordel est institutionnalisé et que les cons ne sont pas ceux que l'on croyait.
    C'est pas grave. On fera voter et revoter les pas-si-cons jusqu'à ce que, de guerre lasse ou bidouille, le résultat soit conforme à la conformité.

    RépondreSupprimer