"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 13 février 2017

Fillon, Audiovisuel public & CSA…




Hier dimanche, tout en préparant mon frichti de pauvre veuf solitaire, j’écoutais distraitement les propos les bruits émis dans le poste par l’incontournable France-Cul’. C’est vrai que le dimanche vers cette heure-là il m’arrive parfois en mangeant de meubler mes oreilles en écoutant l’émission "Des papous dans la tête". En effet, ce divertissement à la fois parisien, littéraire et souvent riche en vocabulaire me change agréablement du rap, du migrant et de toutes ces sortes de choses…
Ayant allumé le poste plus tôt que de coutume, voilà que je découvre, inséré entre le "journal" et l’émission ci-dessus évoquée, à une heure de grande écoute donc, une séquence radiophonique d’un bon quart d’heure (c’est long 15 mn à la radio) produite par un humoriste se faisant connaître sous le nom de "Prieur de la Marne" ; nom fort judicieusement emprunté au sieur Prieur de la Marne, farouche conventionnel, nervi de Robespierre, commissaire itinérant du Comité de Salut Public envoyé ravager les provinces en général et la Vendée-Bretagne en particulier… Mais je m’égare.

Renseignements pris, c’est paraît-il tous les dimanches depuis au moins deux mois que France-Cul’ diffuse à nos frais ce gros quart d’heure d’antenne consacré, nous dit-on, à "un feuilleton radiophonique sur le thème de l’élection présidentielle de 2017" Ne croyez pas que l’humoriste sûrement grassement payé par vous et moi mouille la chemise devant son micro à nous sortir des vannes bien travaillées, non. Il ne s’agit que d’un montage audio, un mix comme on dit, où s’incruste de façon aléatoire le nom Prieur de la Marne ! C’est tout ? Non.

Hier, donc, le thème du feuilleton était… François Fillon et le titre : "Etouffe chrétiens"…
D’abord, il y avait un fond sonore brumeux, sorte de salmigondis où l’on distinguait parfois des prières catholiques psalmodiées par ce qui devait-être un chœur de vierges ménopausée. Là-dessus s’incrustaient périodiquement des phrases bien choisies extraites d’enregistrements de discours de Fillon, chaque fois suivies, après bruits divers, par une voix nunuche minaudant toujours de façon lancinante la même phrase "- Je n’ai jamais été son assistante"… Toussa avec de temps en temps, comme un sous-titre audio, une voix off susurrant quelque rappel à la morale ou au Décalogue, des fois qu’on ait pas bien compris…
Je cherche encore la valeur ajoutée de cette commande publique, que ce soit sur un plan artistique, culturel ou simplement humoristique…

Mais bon. Il est inutile que j’en remettre une couche quant aux orientations de l’Audiovisuel public (*)

En revanche, cela m’a fait repenser au CSA. Ce pauvre CSA s’attend, nous dit-on, à se coltiner un merdier pas possible avec les temps d’antenne consacrés aux différents candidats. Dès la clôture du dépôt des candidatures, le décompte devra obéir à de nouvelles règles beaucoup plus précises et détaillées.
Dès que le nom du candidat sera prononcé sur une onde, le compteur se déclenchera, MAIS dès que la machine réalisera qu’il s’agit d’une critique, d’un commentaire négatif (pour le purement factuel j’en sais rien), toussa sera supprimé du compte… Je sens qu’il y des algorithmes qui se perdent 

Mais bon. Si toussa est techniquement possible et doit réellement fonctionner, on devrait pouvoir en tirer d’autres données statistiques en exploitant les effacements. Il suffirait d’ajouter simplement un peu de capacité mémoire.
Bien sûr, loin de moi l’idée de comptabiliser systématiquement les temps "contre", ce qui est sans intérêt. Mais on pourrait on devrait obliger le CSA à le faire durant deux mois, au moins pour les seules chaînes Télé et Radio de service public financées par la redevance (hélas, Arte, Public-Sénat et LCP ne dépendent pas du CSA)
Car si le système qui vient d’être mis en place veut préserver une relative égalité de temps positif consacré aux candidats, on se garde bien de permettre qu’on puisse comparer les temps négatifs concernant ceux-ci sur les antennes publiques dont la neutralité est proclamée dans leurs cahiers des charges !
Je crois que bien des bisounours auraient des surprises…

(*) Allez pétitionner ici

1 commentaire:

  1. J'allais mettre votre précédent billet et la pétition en ligne chez l'ami Corto ; vous rappelez opportunément ce qui est en train de se passer. Amitiés, cher Plouc.

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