"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 11 octobre 2017

Réflexions sur le "2 poids - 2 mesures"…



Je lisais récemment dans les méfaits-divers-et-souchiens-écrasés l’histoire d’un brave homme connu pour sa passion des jardins. Confronté à une violente agression par des cambrioleurs et méchamment tabassé ainsi que sa jeune épouse handicapée, ayant finalement réussi à saisir son arme, notre homme avait proprement dessoudé l’un des deux malfrats, accessoirement bien connu des services de police. L’autre a évidemment pris la fuite et n’a pas encore été retrouvé. Gageons que s’il l’est, il bénéficiera alors de tout le soutien psychologique nécessaire du fait de l’angoisse post traumatique qu’il doit vivre d’avoir assisté à la mort de son complice du fait d’une réponse inappropriée de l’agressé. Mais ce n’est pas mon sujet.  

J’ai seulement retenu que le dit agressé a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, du moins jusqu’à ce que enquêteurs, magistrats et experts se prononcent sur l’éventuelle qualification de légitime défense de son acte ; grave question…
Cela m’a fait repenser aux sorts respectifs réservés en 2010 à Moncif Ghabbour et à René Galinier. Et aussi, dans un tout autre ordre d’idée, à celui en 2013 d’un certain Nicolas, militant de la Manif Pour Tous… Et, du coup, certaines affaires de gravité équivalentes faisant curieusement plus de foin que d’autres avec des lourdeurs incomparables du bras de Justice, j’ai eu envie de revenir ci-après sur les raisons qui président au "2 poids - 2 mesures"…

A l’instar du braqueur de banque, de l’escroc des vieilles dames, du violeur en série et du violent domestique, la racaille à capuche, casseur, pilleur, lyncheur, violeur en tournante ou banalement dealer est une figure normalisée de la société et, finalement, de la société normale. La racaille a sa place dans le box où elle est rappelée à la Loi, voire condamnée, avec une constance routinière. Quand elle a un peu trop exagéré, elle retrouve son rond de serviette dans nos prisons. Elle est connue des services. Elle ne surprend pas car ses motivations sont bestialement simples et elle est trop basse de plafond pour en changer. Son "wesch, nique ta mère, bouffon !" et ses crachats sur le trottoir font partie du paysage comme la fontaine du square, le PV de stationnement et les platanes perdant leurs feuilles à l’automne. Mis à part ses interpellations occasionnelles après quelques banales combustions d’automobiles, elle se contente comme tout le monde de consommer les équipements collectifs, les subventions, les allocs, l’assistanat et autres emplois fictifs. Finalement, on lui sait gré d’avoir la gentillesse de ne pas en faire trop… Même si le couillon de base a le cœur qui bat plus vite et baisse les yeux quand il la croise, la racaille est intégrée. C’est rassurant. Imaginez qu’elle disparaisse d’un seul coup d’un seul ! Que deviendraient les assureurs, les miroitiers, les employés des Alloc’s, les assoc’s ? Que ferait la police ? Bonjour la crise et l’inquiétude. 

Nicolas, lui, représentait tout ce qu’on n’attendait pas. Il sortait de nulle part, un provincial bien propre sur lui qui faisait des études supérieures. Bref, le type qui devrait se contenter de boire un verre entre potes le samedi soir et de rester sur sa voie toute tracée : celle de remplacer le maraîcher à la retraite Papy Galinier dans la grande cohorte du tiers-état. Ce tiers-état où se côtoient pour la plus grande joie du Trésor Public les jeunes cadres dynamiques endettés pour leurs appart’s des hauteurs de Saint-Cloud et la grande masse des classes laborieuses, premiers partis derniers rentrés aux gares terminus des RER… Ceux-là, on ne maîtrise pas ce qu’ils peuvent penser. Ils sont tous des Nicolas ou des Galinier en puissance. Et ça, c’est potentiellement dangereux pour la cohésion sociale !
Leur job à tous ceux-là, c’est de marner sans moufter pour remplir la caisse. Suivant la règle intangible des trois ordres, leur devoir d’état, c’est de faire vivre les autres, c’est-à-dire le clergé et la noblesse.
Le clergé d’aujourd’hui. A savoir le haut clergé en charge de nous dire le bien et qui cause dans le poste ; et le bas clergé qui officie dans les services publics et les assoc’s…
Et la noblesse ; enfin celle d’aujourd’hui. Elle répond aux mêmes critères que celle d’hier. A savoir, être d’origine importée (comme les Francs…) ; tenir son statut de sa naissance ; n’être pas tenu de travailler ; bénéficier de rentes du Souverain ; de discriminations positives, de diverses protections juridiques et exonérations d’obligations qui lui sont propres ; ayant le devoir de ne pas déroger et de manifester sa morgue. Je ne vous fais pas un dessin
Mais bon, je m’égare.

Nicolas s’est cru autorisé à manifester avec virulence pour autre chose que travailler 32 heures payées 45. Et le Papy s’est cru autorisé à flinguer ses cambrioleuses au lieu de se laisser sagement dépouiller et d’aller le lendemain perdre son temps à déposer une plainte qui sera classée sans suite et à écrire à son assurance. Toussa au lieu de se contenter de payer l’IRPP, de financer les retraites, la Sécu et tout le reste. Ce faisant, l’un comme l’autre ne pouvait que cristalliser sur eux la peur et le désarroi du système. Ils ont osé incarner à un instant donné toute la fragilité du château de carte. Ils étaient donc beaucoup plus dangereux pour la société que ne le sont la racaille ou le pire des criminels ; car ceux-là sont prévus ; ils sont comptabilisés et gérés à leur place dans le système, par construction…
Car même si l’Etat se révèle incapable de vous défendre et de nous défendre, tolérer l’auto-défense (de sa personne comme de ses biens matériels et immatériels) enlève toute raison d’être au système étatique. Jeune exalté ou papy les pieds sur terre, ces individus sont ce qu’il y a de plus dangereux pour le système. On ne peut pas tolérer qu’ils existent…

Or, pour contrer les risques de débordements des humeurs délétères du tiers-état, le Système ne dispose d’aucune stratégie car il n’a pas de logiciel pour répondre à ça. Ça n’existe pas dans son disque dur. Une telle réaction du corps social est une hypothèse impensable car elle ne peut pas être pensée.  Puisque les experts du Système ne se l’expliquent pas, ces désordres ponctuels qui perturbent le métabolisme de l’ordre étatique sont forcément pathologiques. Et ces maux inédits dont on ne veut peut diagnostiquer la cause, il faut absolument en éradiquer les effets avant qu’ils ne se diffusent dans le corps social. C’est urgent. Et pour cela, l’autorité étatique se souvient du seul coupe-boulons qui lui reste dans sa boîte à outil : Ressortir, au titre de l’ordre public et dans toute sa rigueur, la réponse pénale de la Justice ; laquelle, ça va de soi, est une réponse excessive et inappropriée pour les manquements ordinaires et codifiés admis par lassitude par le système.

Oui mais voilà : Aujourd’hui, la racaille intégrée s’est radicalisée !

 Et là, on arrive aux limites absolues du système. Car, consubstantiellement "Citoyenneté-Laïcité-Vivrensemble-et caetera", le système ne pouvait pas l’anticiper puisqu’il ne pouvait même pas le penser. Sa logique interne aurait dû le conduire à traiter, sinon l’Islam, au moins l’islamisme sur le même pied que les dangereuses individualités citées plus haut devant être exclues du Pacte Républicain (dont je cherche d’ailleurs toujours la définition) Certains commencent à le dire avec la bouche (esstrême-drouâte & islamise radical = idem). Mais aucun et surtout pas le système lui-même n’oserait s’y risquer concrètement tant la padamalgamite est prégnante. Heureusement, tant que les jihadistes sont aussi des racailles, nos racailles intégrées au système, on peut continuer à les traiter comme telles et pousser le reste sous le tapis. Ouf !   

Les suivants verront…

2 commentaires:

  1. Si je puis me permettre , je dirais que vous faites une fois encore une excellente synthèse de notre présent, clairvoyante et remplie d'un certain humour bien en danger dans notre cher pays. Très heureux aussi de voir que votre verve et mordant illuminent à nouveau vos articles qui me paraissaient s'assombrir depuis quelque temps...

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    1. Merci pour vos aimables propos. Sachez que j’ai conscience de cet "assombrissement" que vous évoquez ainsi que la baisse de fréquence (et souvent de qualité de "juste pour meubler"…) des posts céans. Effets d’une lassitude et de renoncements par flemme qui tendent hélas à s’installer…

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