"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 10 février 2018

Germania, Europa, et cætera…



Reprenons où nous en étions au mois de novembre dernier [1]

Ces jours-ci, ce n’est guère que dans les pages intérieures de la presse convenable que s’évoque l’accord de gouvernement enfin passé entre Merkel et le SPD au terme de laborieuses négociations menées sans débander et quasiment jour et nuit pendant trois mois et demi.
Ouf ! Tout baigne à nouveau pour que demain soit comme aujourd’hui

Ouais… Il est vrai qu’il reste encore à faire valider ça vite-fait par un vote des adhérents du SPD le 4 mars prochain. Lesquels devraient ratifier ça (peut-être raz les cheveux) sauf à se faire hara-kiri. Encore que… de quoi parle-t-on ? Refuser la Gro-Ko (große Koalition) serait certes suicidaire pour les élus et caciques du parti titulaires de places et de strapontins, mais quid des adhérents de base d’un parti en déconfiture et sans leadership ?

Vous me direz qu’on s’en fout. Pas vraiment car le spectacle que nous offre l’Allemagne est exemplaire de ce qui attend l’Europe et la France, mélange d’impuissance, d’absence de vraie motorisation et de bruits-avec-la-bouche…

D’accord avec tout l’établissement sur la nécessité d’éviter à tout prix de retourner aux urnes tant il faut se méfier du Peuple, Merkel a cédé à tout-va : Sachant qu’avec 246 sièges (dont 46 CSU) au Bundestag, Merkel n’a raté que de 9 sièges la majorité absolue, alors que le SPD (en pleine lutte de factions internes) vient de faire son plus mauvais score depuis 1945, elle lui abandonne à la fois les portefeuilles des Finances, des Affaires étrangères, de la Justice, du Travail, de la Famille et de l’Environnement… Tous domaines confiés à des socialos ayant axé leur campagne auprès des électeurs sur le thème d’un retour à l’opposition et d’un refus résolu du programme présenté par la CDU…
D’autre part, allié de tradition de la CDU, la CSU obtient en plus des Transports, le ministère régalien de l’Intérieur, (désormais… "et de la Patrie") confié à… Horst Seehofer, lequel avec récemment défrayé la chronique en recevant Victor Orbán en visite officielle à Munich et loué sa politique… Ou les joies du grand écart…
Quant à la CDU, elle se contentera de faire des cocottes en papier aux ministères de la Défense, de l’Economie, de la Santé et de l’Education

En effet, pour en arriver là, chacun a mis un peu d’eau dans sa bière et les 177 pages de l’accord de gouvernement enfile moult généralités enveloppées dans une sorte de profession de foi en l’Europe. L’idée de renforcement de l’Europe et de l’Euro servant d’onguent cosmétique pour faire glisser une potée de choucroute à base de carpe et de lapin dans le gosier de la bête qui se méfie.  

De toussa ne peut sortir que quatre ans d’immobilisme où Berlin fera cahin-caha ce qu’il faut pour que demain soit comme aujourd’hui, faisant risette un jour à Macron, un jour à Erdogan…

Pendant ce temps-là, Macron pourra brasser de l’air en montrant que l’Europe a besoin de lui.
Pendant ce temps-là aussi, les fonctionnaires hors-sols et non-élus de Bruxelles pourront continuer à meubler. Comme, par exemple, et alors qu’il y a tant d’autres choses à faire pour maintenir le Machin en vie, démarrer sans rien nous demander le processus d’adhésion des pays des Balkans, y compris les islamo-maffieux !

Non. L’avenir politique de l’Allemagne ne nous est pas indifférent.           

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